mardi 18 juin 2019

Sortie du monastère

Une lectrice m'a écrit pour me parler des...

Cher D.,
             J'ai lu ta lettre ouverte (en italien) à la jeune fille qui est sortie du monastère à cause des pressions de sa famille. Je ne sais pas si cela est possible, mais peut-être que tu pourrai lui transmettre le témoignage d'une soeur que je connais ?

Cette soeur vient du Kenya. Elle a tout quitté pour suivre l'appel de Dieu, sa famille, son pays (elle fait partie d'une Congrégation française), ses études. Mais cela ne s'est pas fait sans heurte. Pendant un an, sa famille a refusé d'entendre parlé de sa vocation et l'a forcée à travailler. Elle réussissait cependant à trouver du temps pour aller à la maison des Soeurs et y passait tout son temps libre. Au bout d'un an, elle a enfin pu entrer au couvent avec l'autorisation de ses parents (qui était obligatoire). Mais là encore, elle a subi de grande pression. Une fois par mois, elle a droit à un appel téléphonique de sa famille. a chaque fois, sa maman pleurait tellement, qu'elle a fini par lui demander de ne plus l'appeler. C'était très dur pour elle car elle était dans un pays étranger, avec une autre culture, elle devait apprendre une nouvelle langue, elle n'avait presque pas de contact avec sa famille. Mais elle m'a dit que Dieu donne la grâce. Si nous suivons notre vocation, si nous faisons la volonté de Dieu, alors il suffit de s'abandonner totalement entre ses mains, peu importe ce qu'il en coûte, et le Seigneur nous soutiendra, Il nous aidera à tenir dans les épreuves. Et puis il faut se rappeler qu'il n'y a qu'en remplissant notre vocation qu'on peut être heureux. Sinon, on court le risque de passer sa vie entière à avoir des regrets et à se poser des questions sur comment aurait pu être notre vie si nous avions suivi l'appel de Dieu. J'ai été en contact avec beaucoup de religieux, tous m'ont dit qu'au début, tous les parents posent problème, à différents niveaux, de l'opposition totale à la peine affichée et difficile à supporter pour la personne entrant au couvent, mais ils finissent presque tous par accepter en voyant leur enfant si heureux.

En union de prière,
(Lettre signée)