samedi 6 juin 2015

Cœur de Jésus

[Dans les écrits de Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny]

«Le Cœur de Jésus déborde et ne peut plus contenir les torrents d’amour qu’il veut verser sur le monde. Ah! qu’il laisse échapper ces flots bénis et que les cœurs soient vaincus par tant de tendresse.»

«Ayons confiance en son très doux, très puissant, très sage, très amoureux Cœur! La pauvre nature a des peurs involontaires, des calculs involontaires sur le possible ou le probable. Mais qu’est-ce que cela? Un vent léger qui ride l’eau à la surface… Là-dessous, avec la grâce, l’eau profonde est calme et sans mouvement et la volonté, pleine de confiance et d’amour, est ancrée dans l’Océan de l’abandon, à la toute-puissance, à la sagesse, à l’amour du Cœur de Jésus.»

«Tout est si grand en Notre-Seigneur Jésus-Christ qu’il semble vraiment que si l’on pouvait compter les battements de son Divin Cœur, chacun d’eux mériterait non seulement un hommage, mais un hommage spécial, car de chacun d’eux, comme d’une source, s’échappent les eaux vives de la grâce. Le Cœur de Jésus est un abîme sans fond dans lequel on trouve toujours de plus sublimes, de plus riches, de plus immenses trésors, à mesure qu’on y pénètre davantage.»

«Le Sang et l’Eau ne vont point sans la plaie; ni la plaie sans eux. ‘De son côté transpercé sortit aussitôt du sang et de l’eau’ (Jn19,34). Impossible d’entrer dans la Plaie, sans être comme arrosé du Sang dont elle est tout imprégnée. Jésus parle, touche, attendrit, par la plaie de son Cœur, lave et guérit par le Sang et l’Eau de sa Plaie, cache et garde ceux qu’il a sauvés, dans le plus profond de l’abîme d’amour de son Cœur ouvert par sa Plaie.»

«Ce qui blesse au Cœur, ce sont les outrages, l’ingratitude, l’oubli et même la langueur des cœurs consacrés à Lui d’une manière spéciale, de ses plus proches amis. Aussi la sainteté d’un Prêtre fait-elle ses plus douces délices. Ah! ma vie, je la lui donne, s’il la veut si misérable! Mais qu’il ait cette gloire et cette joie.»

«Aimer, chanter, acclamer, la foule sait le faire en face de ce Cœur qui a tant aimé les hommes. Prier, compatir, offrir, réparer, souffrir en face de ce Cœur qui a puisé toutes les agonies et toutes les douleurs, ah! c’est la part des amis privilégiés. Allons-y, allons-y, malgré notre petitesse.»